COMPRENDRE ET GÉRER LES INONDATIONSLIÉES AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
DANS LA VILLE DE OUAGADOUGOU
Dans le cadre des activités d’appui aux institutions nationales dans la lutte contre les changements climatiques, et conformément au cahier de charges de GMES & Africa, l’ISESTEL a répondu à la demande du Ministère du Développement de l’Economie Numérique pour traiter le thème sur « Open data et résilience face aux changements climatiques : cas des inondations dans la
ville de Ouagadougou ».
L’activité s’est déroulée le Samedi 2 Mars 2019 à partir de 09:00 au Palm Beach Hotel de Ouagdougou.
Elles étaient une soixantaine d’institutions à prendre par à la conférence venus des départements ministériels; des organisations internationales comme l’USAID, l’UEMOA, le CILSS, la GIZ, l’IRD, le PNUD, l’UICN, l’AFD, l’ASECNA, la BAD, la Banque Mondiale; des structures privées; des ONG et associations; de la société civile; des collectivités locales; etc.
La conférence a été animée par le Dr Patrice SANOU, Professeur émérite de technologies spatiales, Directeur Général de l’ISESTEL et point focal de GMES & Africa au Burkina sur l’analyse des inondations à Ouagadougou. Des résultats des travaux de l’ISESTEL ont été présentés. Les changements climatiques sont naturels en raison de paramètres statistiques du climat global liés au soleil et aux paramètres intrinsèques à la terre.
Scientifiquement nous sommes dans un cycle de réchauffement et il ne fait pas plus chaud aujourd’hui qu’il y a 10000ans.
Par contre on peut agir sur les perturbations le long du cycle que nous, nous ressentons durement dans notre cycle de vie.
En ce qui concerne les inondations liées aux changements climatiques , il a dit douter que Ouagadougou soit formellement dans ce cycle caractérisé par des phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans, les cyclones, les Tsunami et autres manifestations identiques (en dehors en partie du El Nino). En réalité, c’est plutôt les sécheresses provoquées par la dégradation des états de surface qui sont plus évidentes. En effet, il a noté que les quantités d’eau reçu à Ouagadougou diminuent plutôt et que l’isohyète de faible pluviométrie se rapproche de la ville. Cependant, il a justifié à l’auditoire que c’est la mauvaise gestion de l’espace urbain qui restera longtemps source des inondations: constructions sur les drains et dans les zones d’inondation, absence de canaux d’évacuation des eaux pluviales, constructions précaires et collecteurs principaux des eaux envasés.
De Sanou recommande alors l’utilisation des données ouvertes de télédétection et SIG et pour un suivi et une évaluation permanente et diligente à partir des traitements automatisés et le
« Cloud Computing » en saison hivernale. Des résultats de s travaux de l’ISESTEL ont éclairé ces propos.
Il a recommandé l’exploitation de programmes offerts par des institutions internationales de données comme l’ESA et
l’USGS. Il a assuré que les données qui seront produites dans le cadre de GMES & Africa et SERVIR Afrique de l’Ouest par l’ISESTEL seront disponibles aux utilisateurs à l’ONDD du SP/ CNDD.
Des questions pertinentes sur la faible utilisation de ces données au niveau du pays pour gérer les inondations et l’insécurité qui
endeuillent la population urbaine régulièrement et auxquelles le Dr Sanou répondu sans langue de bois. MIFMASS